Le Smic hotelier 2023

En vue de lutter contre l’inflation actuelle, le salaire minimum de croissance a été relevé par décret en date du 22 décembre 2022.

Ce décret porte le montant du SMIC horaire brut de 11.07 €uros à 11.27 €uros, ce qui représente une augmentation de 1,8 % depuis la dernière augmentation survenue en août 2022.

ATTENTION : Comme au mois d’août 2022, cette revalorisation du SMIC a une incidence sur le SMIC hôtelier fixé par la Convention collective HCR.

En effet, le taux horaire brut fixé par ce décret est supérieur au minima conventionnel établi par ladite Convention.

Les trois échelons du niveau I se trouvent dépassés par le minimum légal et doivent donc être fixés au montant prévu par le décret du 22 décembre 2022.

Il ne faut plus prendre en compte le minima conventionnel pour ces échelons.

La grille des salaires de la Convention HCR doit donc être réajustée de la manière suivante :
Niveau I Niveau II Niveau III Niveau IV Niveau V
11.27 € 11.30 € 12.40 € 13.50 € 17.50 €
11.27 € 11.60 € 12.60 € 14.00 € 20.80 €
11.27 € 12.20 € 13.00 € 14.50 € 27.00 €


Le non-respect de ce minimum horaire peut entraîner votre condamnation à des rappels de salaires qui peuvent représenter des sommes conséquences si cette violation a duré pendant plusieurs mois.

Comment fidéliser sa clientèle

Fidéliser la clientèle permet d’augmenter les revenus à long terme en réduisant les coûts d’acquisition de nouveaux clients. Les clients fidèles ont tendance à dépenser plus et à être plus enclins à recommander le service ou le produit à d’autres personnes. Cela crée également une relation de confiance et de loyauté entre l’entreprise et les clients, ce qui renforce la marque et la rend plus résistante aux chocs économiques.

Comment fidéliser ma clientèle ?

Outre les méthodes classiques de fidélisation de clientèle (qualité des prestations, service client, développement des réseaux sociaux, etc.), il est possible de développer des programmes de fidélité spécifiques.

Les programmes de fidélité permettent aux clients de gagner des récompenses ou des avantages en achetant des produits ou en utilisant des services.

Il n’existe pas un seul type de programme de fidélité, c’est à vous de déterminer ce que vous voulez offrir, à qui, en contrepartie de quoi, et dans quel objectif.

Le programme de fidélité peut récompenser les clients récurrents en leur offrant des produits gratuits, des réductions ou des bons d’achat.

Le programme de fidélité peut également être couplé à un programme de parrainage qui encourage les clients satisfaits à vous recommander à d’autres potentiels clients.

Les programmes de fidélité existent dans tous les secteurs, de l’immobilier à la vente en ligne, que le client soit un particulier ou un professionnel.

Quel encadrement juridique pour mon programme de fidélité ?

Pour que votre programme de fidélité se déroule comme vous l’imaginez et qu’il soit source de bénéfices, et non pas de litige, il est vivement recommandé d’en établir un règlement à communiquer aux clients participants.

Ce règlement reprendra les conditions de participation au programme, les modalités d’octroi des avantages, et les conditions dans lesquelles vous pouvez mettre fin à ce programme.

Ce règlement vous permet également d’être certain de vous conformer à la législation en vigueur. Par exemple, si vous collectez et utilisez des informations sur vos clients dans le cadre de votre programme de fidélité, vous avez des obligations en matière de protection des données personnelles.

De même, si votre programme inclus une dimension de parrainage et octroi des avantages financiers à certains clients, ce dernier pourrait se prévaloir du statut d’apporteur d’affaire et tenter de faire reconnaitre le caractère professionnel de votre relation. Vous seriez alors soumis à tout un nouvel ensemble de règles contraignantes.

Nous pouvons vous accompagner dans la création d’un programme de fidélité adapté à vos objectifs, mais sécurisé au regard du droit et des potentiels litiges qui pourraient en découler.

Droit de grève des salariés : mode d’emploi

L’actuelle réforme des retraites suscite un mouvement important à son encontre, générant des journées de grève nationale auxquelles les salariés peuvent choisir de se joindre.

Il convient alors de connaître l’étendue du droit de grève des salariés, ainsi que ses limites et la conduite à tenir face à l’exercice de ce droit constitutionnel par les salariés.

Qui sont les salariés pouvant faire grève ?

Tout salarié d’une entreprise, dans le secteur privé ou public, peut exercer son droit de grève.

Il n’est pas nécessaire que tous les salariés de l’entreprise se joignent au mouvement.

Un seul salarié de l’entreprise peut décider de faire grève s’il accompagne un appel à la grève lancé au niveau national ou s’il est l’unique salarié de l’entreprise.

Les salariés exerçant leur droit de grève dans les limites de celui-ci ne peuvent être sanctionnés.

Comment les salariés peuvent-ils exercer leur droit de grève ?

Dans le secteur privé, les salariés n’ont pas de préavis à respecter : le droit de grève des salariés peut être exercé à tout moment, sans formalité préalable.

Les salariés peuvent également décider de faire grève sur l’ensemble de la journée ou uniquement sur une partie de celle-ci, pour participer à une manifestation par exemple.

Les salariés souhaitant exercer leur droit de grève ne sont pas tenus à prévenir leur employeur en amont.

En revanche, dans les entreprises chargées de la gestion d’un service public, la grève doit être précédée d’un préavis indiquant la date de début de la grève et la durée envisageable de ce mouvement.

L’exercice du droit de grève dans certains secteurs (transports de voyageurs par exemple) est soumis à des conditions plus drastiques.

Quelles sont les limites au droit de grève ?

Un mouvement de grève nécessite :

  • Un arrêt total du travail ;
  • n arrêt collectif du travail par l’ensemble des salariés grévistes ;
  • Des revendications d’ordre professionnel : outre les mouvements au niveau national, la grève peut concerner une entreprise en particulier, les salariés pouvant, par exemple, contester leurs conditions de travail.

Lorsqu’un mouvement ne respecte pas ces conditions, il ne constitue pas un exercice du droit de grève et les salariés peuvent alors être sanctionnés.

Les mouvements suivants ne constituent pas un exercice du droit de grève :

  • La grève perlée : mouvement visant à effectuer la prestation de travail de manière ralentie ou dans des conditions défectueuses ;
  • Grève limitée à une obligation du contrat de travail (travail de nuit par exemple) ;
  • Les actions menant au blocage de l’entreprise sans qu’il ne s’agisse d’un arrêt collectif et concerté du travail : par exemple, des secteurs de l’entreprise qui se mettraient en arrêt à tour de rôle pour fragiliser et finalement mettre à l’arrêt l’organisation de l’entreprise ;
  • Une grève fondée uniquement sur des motifs politiques : un exercice du droit de grève répondant à un mouvement de grève nationale ne constitue pas un exercice fondé uniquement sur des motifs politiques, il répond à un appel à la grève.
  • Les salariés grévistes n’ont pas non plus le droit d’empêcher leurs collègues non-grévistes de travailler. Les salariés empêchant l’accès à l’entreprise ou occupant les locaux afin d’empêcher les salariés non-grévistes de poursuivre leur travail (piquet de grève par exemple) ou désorganisant volontairement l’entreprise voire causant un trouble manifestement illicite pourront être sanctionnés. Les salariés grévistes ne peuvent pas non plus dégrader les locaux de l’entreprise. De telles actions peuvent faire l’objet d’action en justice, menées aussi bien par l’employeur que par les salariés non-grévistes.

Quelles sont les conséquences de l’exercice du droit de grève sur le contrat de travail des salariés ?

L’exercice du droit de grève vient suspendre le contrat de travail.

En revanche, les salariés exerçant leur droit de grève dans les limites de celui-ci ne peuvent se voir sanctionner en raison de l’exercice ce droit.

Ils ne peuvent pas non plus, d’une manière ou d’une autre, se voir discriminer pour avoir exercé ce droit.

Par exemple, dans les entreprises ayant institué des primes liées à la présence du salarié dans l’entreprise (primes d’assiduité par exemple), l’employeur ne peut réduire le versement de cette prime en cas de grève que si toutes les absences (autorisées ou non) réduisent cette prime.

De même, si cette prime n’est réduite qu’en cas d’absences non autorisées, le droit de grève devra être considéré comme une absence autorisée.

Les primes qui n’ont aucun lien avec la présence ou le temps de travail du salarié (primes liées à l’organisation du travail, prime de soirée, prime d’ancienneté) sont dues intégralement, peu important l’absence du salarié pour exercice de son droit de grève.

En raison de son absence et de la suspension de son contrat de travail, le salarié se verra retenir sur sa paie une part du salaire et de ses éventuels accessoires, proportionnel à l’exercice de son droit de grève.

Cette retenue doit bien être proportionnelle : toute retenue supérieure constituerait une sanction pécuniaire qui est absolument interdite.

Attention : cette retenue est indiquée sur le bulletin de salaire, mais il ne doit pas être indiqué sur le bulletin de salaire qu’elle est opérée en raison de l’exercice de son droit de grève par le salarié.

Pour les salariés non-grévistes, il conviendra de continuer à leur fournir du travail et à les rémunérer, à moins de prouver l’impossibilité de faire fonctionner l’entreprise.

Par exemple, si les grévistes occupent les locaux ou empêchent l’accès à ces derniers, le salarié non-gréviste peut se retrouver dans l’impossibilité de travailler et l’employeur pourra être dispensé de son obligation de payer ce salarié.

Il convient tout de même de bien s’assurer que les conditions liées à cette dispense sont bien remplies pour prendre une telle décision.

Les jours fériés dans la Convention HCR

Au regard du secteur d’activités qu’elle vise, la convention collective HCR comprend des règles spécifiques en matière de jours fériés.

Ces modalités varient également en fonction de l’établissement concerné.

Les jours fériés dans les établissements permanents :

Tous les salariés comptant plus un an d’ancienneté dans le même établissement bénéficient, en plus du 1er mai, de 10 jours fériés par an, dont 6 jours qui sont garantis.

Le salarié doit donc obligatoirement bénéficier de 6 jours fériés ou chômés et payés ou compensés en temps ou indemnisés même si le salarié est en repos ces jours fériés considérés.

Les trois autres jours fériés dont le salarié a le droit de bénéficier présentent des modalités particulières :

  • Soit le jour férié considéré est effectivement chômé par le salarié, auquel cas ce jour chômé ne doit entraîner aucune réduction du salaire ;
  • Dans le cas où l’activité de l’établissement nécessite la présence du salarié, ce dernier devra bénéficier d’une journée de compensation ;
  • Si ce jour férié coïncide avec un jour de repos, il ne donne droit à aucune compensation, ni indemnisation au salarié.

Dans le cadre de l’année civile, l’entreprise doit vérifier et s’assurer que les salariés concernés ont pu bénéficier des jours fériés garantis.

Dans le cas contraire, il faut informer les salariés concernés de leurs droits restants dus à ce titre.

Si le salarié n’a pas pu prendre toute ou partie de ces jours, il pourra, avec l’accord de son employeur et dans les six mois suivants :

Soit prendre ces jours isolément ou en continu ;

soit être indemnisé de ces jours.

A l’issue de cette période de 6 mois, si aucune action n’est intervenue, les jours restants dus seront obligatoirement rémunérées par l’entreprise.

Les jours fériés dans les établissements saisonniers :

Tous les salariés embauchés par des établissements saisonniers, ainsi que tous les salariés engagés en qualité de travailleurs saisonniers dans les établissements permanents qui justifient d’un an d’ancienneté dans un même établissement ou une même entreprise bénéficient, en plus du 1er mai, d’un nombre de jours fériés (arrondi à l’entier supérieur) calculé en fonction des modalités définies au sein des établissements permanents, au prorata de la durée de leur contrat de travail.

Exemple : si le salarié saisonnier travaille 10 mois dans un établissement saisonnier, il aura droit à 5 jours fériés sur cette année, calculé de la manière suivante : 6 jours fériés garantis X 10 mois / 12.

Suivant le contrat saisonnier, l’entreprise devra rémunérer les salariés concernés des jours fériés garantis restant dus.

Pour calculer l’ancienneté du salarié saisonnier, les durées des contrats de travail à caractère saisonnier successifs dans une même entreprise sont cumulées.

Les jours fériés dans établissements ouverts plus de 9 mois par an

Les salariés bénéficient du régime des jours fériés applicables aux établissements permanents, sauf pour les salariés sous contrats saisonniers qui bénéficient des dispositions spécifiques applicables à ce type de contrats.

Les jours fériés dans pour les salariés à temps partiel

Les salariés à temps partiel bénéficient des droits à jours fériés, de la même manière que les salariés permanents.

Ces jours fériés garantis sont calculés au prorata temporis pour ceux dont le travail est réparti sur moins de 5 jours.

Le 1er mai

Le 1er mai est le seul jour férié légalement chômé.

Au regard de la particularité de leur activité, des règles spécifiques ont été mises en place au sein des hôtels, cafés et restaurants :

– Si le 1er mai est un jour habituel de fermeture de l’entreprise ou le jour de repos d’un membre du personnel : il n’y a aucune incidence au point de vue des rémunérations.

Les salariés payés au fixe touchent leur salaire normal ;

Les salariés payés au service ne perçoivent aucune rémunération.

– si le 1er mai est un jour habituel d’ouverture de l’entreprise mais que l’employeur décide de fermer son établissement : il devra assurer une rémunération normale à l’ensemble de ses salariés.

– Si le 1er mai est un jour normal de travail au sein de l’entreprise : l’entreprise devra payer à ses salariés une indemnité égale au salaire de cette journée outre la rémunération.

L’entretien annuel dans la Convention SYNTEC

L’entretien annuel individuel n’est pas systématiquement réalisé par les employeurs, pour des nombreuses raisons parmi lesquels le manque de temps mais aussi la crainte de reproches et remarques désagréables des salariés envers leur employeur.

Pourtant, réaliser un entretien annuel est un moment privilégié pour l’employeur afin de discuter de la relation de travail avec chacun de ses salariés, et notamment :

  • De leur évolution professionnelle
  • De leurs perspectives et aspirations dans l’entreprise
  • De leurs compétences professionnelles
  • De leurs besoins en matière de formation de chaque salarié
  • De leurs difficultés rencontrées au cours de l’année mais aussi de celles que vous avez rencontrés avec eux

Cet entretien annuel est-il obligatoire ?

La loi n’impose pas cet entretien annuel.

Il est uniquement prévu un « entretien professionnel », tous les deux ans, pour échanger sur les perspectives d’évolution professionnelles du salarié et les formations pouvant l’accompagner dans cette évolution.

Néanmoins, un entretien annuel est fortement recommandé.

En outre, si la loi ne l’impose pas, la convention collective peut parfaitement l’imposer.

Par exemple, la convention SYNTEC impose un entretien annuel individuel avec les salariés ayant conclu une convention de forfait en jours.

Il est d’ailleurs recommandé de réaliser plusieurs entretiens au cours de l’année avec ces salariés sur l’organisation et la gestion du temps de travail.

De même, l’accord SYNTEC relatif aux risques psychosociaux, recommande le respect par l’employeur des dispositions relatives à l’organisation d’un entretien annuel pour tous les salariés.

A notre sens, cela rend quasiment obligatoire l’organisation d’un entretien annuel avec chacun de vos salariés.

Quels sont les avantages d’un entretien annuel avec vos salariés ?

L’entretien annuel avec vos salariés présente de multiples avantages, autant pour vous que pour vos salariés.

Les avantages pour l’entreprise

  • Se conformer à l’obligation prévue par le Code du travail relative au contrôle de l’employabilité des salariés
  • Faire le point avec eux sur leurs aptitudes professionnelles, leurs besoins de formation, leurs perspectives d’évolution dans votre entreprise (cf. ci-dessus) et ainsi de les fidéliser
  • Prendre le temps d’échanger sur les difficultés rencontrées pendant l’année afin d’améliorer la relation
  • Cela permet aussi au manager de mieux comprendre les besoins de son équipe
  • Anticiper les besoins de l’entreprise et notamment les futurs besoins en compétences
  • Accompagner les changements auxquels l’entreprise pourrait être amenée à être confrontée ;
  • Renforcer l’implication des salariés dans l’évolution de l’entreprise
  • Améliorer le motivation des salariés

Les avantages pour les salariés

Le salarié est notamment amené à s’interroger sur ses perspectives d’évolution et devient ainsi acteur de son évolution professionnelle, ce qui constitue une importante source de motivation ;

L’entretien professionnel permet au salarié de définir un projet professionnel et de se tenir informé de ses perspectives d’évolution au sein de l’entreprise et des moyens pour parvenir à de telles évolutions. Cela lui permet également d’avoir une meilleure visibilité sur son parcours.

L’entretien annuel est l’occasion pour le salarié de faire part des éléments d’amélioration qu’il peut souhaiter au sein de l’entreprise, et ainsi éviter une détérioration du climat social au sein de la Société ;

Comment préparer cet entretien ?

La préparation de cet entretien est primordiale, tant pour le salarié que pour son employeur.

Il conviendra donc de préparer cet entretien en organisant les points qui seront abordés, négatifs comme positifs et les éventuelles évolutions envisagées ou les objectifs qui pourront être fixés.

Il est également primordial de permettre au salarié de préparer cet entretien, en lui indiquant les points qui seront abordés.

Nous vous recommandons également de fixer un calendrier pour ces entretiens et de vous y tenir.

Comment finaliser cet entretien ?

Nous vous recommandons de réaliser un compte-rendu de cet entretien et d’en remettre une copie à votre salarié. Cela permet de certifier la réalisation de cet entretien et que le salarié y a assisté et a pris connaissance des éléments indiqués dans le compte-rendu.

Le salarié n’est pas obligé de signer ce compte-rendu s’il ne le souhaite pas, cela ne peut justifier aucune sanction à son encontre.

Une fois le compte-rendu rédigé, il est définitif et ne peut être modifié par aucune des deux parties.

Quelles peuvent être les éventuelles conséquences de cet entretien ?

En cas de conclusion positive à cet entretien, il est possible d’envisager une promotion du salarié ou d’accorder une augmentation salariale à ce dernier.

En revanche en cas d’évaluation négative, cela ne pourra pas justifier une baisse de la rémunération du salarié ou sa rétrogradation : il s’agit en effet d’éléments essentiels du contrat de travail qui ne peuvent être modifiés qu’avec l’accord du salarié.

Le compte-rendu d’entretien peut en revanche être utilisé dans le cadre d’une éventuelle procédure, pour prouver une faute du salarié ou encore vérifier la cohérence d’un licenciement pour insuffisance professionnelle, par exemple.