Convention Syntec : la gestion des absences pour maladie des salariés

La Convention Syntec contient des dispositions particulières lorsque vos salariés s’absentent pour maladie ou en cas d’accident.

Ces dispositions conventionnelles prévoient notamment l’indemnisation qui devra être versée au salarié pendant cet arrêt ainsi que sa durée.

Dans cet article, nous reprenons les éléments conventionnels essentiels à connaître en cas d’absence de l’un de vos salariés pour maladie ou accident.

Quels sont les effets d’un arrêt maladie sur le contrat de travail ?

Tout salarié absent doit justifier de son absence.

Ainsi, si l’absence résulte d’un accident du travail ou d’une maladie, d’origine professionnelle ou non, cette absence doit être constatée par un certificat médical qui doit vous être notifié dès que possible par le salarié et dans un délai maximal de 48 heures.

Une fois cette absence justifiée, elle vient suspendre le contrat de travail et non pas le rompre.

Attention : les salariés placés en arrêt maladie bénéficient d’une protection particulière contre le licenciement.

Nous vous recommandons d’ajouter une clause dans le contrat de travail de vos salariés qui indiquera précisément le délai sous lequel ces derniers devront vous informer du motif de leur absence.

Cette précision peut également être apportée dans le règlement intérieur de l’entreprise.

Quelles sont les modalités d’indemnisation des salariés ?

Il convient de distinguer deux situations distinctes :

Incapacité faisant suite à un accident du travail ou à une maladie professionnelle

Le droit au versement de l’allocation est acquis dès le premier jour de présence dans l’entreprise, sans conditions d’ancienneté.

Incapacité faisant suite à un accident ou une maladie non professionnelle

Le droit au versement de l’allocation est acquis après un an d’ancienneté, conformément aux dispositions légales.

Important : La Convention Syntec ne prévoit aucun délai de carence. Ainsi, le salarié absent et qui remplit les conditions permettant de bénéficier de l’allocation afférente en bénéficiera dès le premier jour d’absence dûment constaté par certificat médical.

La Convention SYNTEC prévoit que le versement de l’allocation maladie versée par l’employeur en complément des indemnités versées par la Sécurité sociale est garanti pour toute absence pour maladie ou accident, d’origine professionnelle ou non, pour une durée consécutive ou non de 90 jours au maximum, sur une période de 12 mois consécutifs.

Au-delà de cette période de 90 jours, un relais sera assuré avec la prévoyance souscrite par l’employeur.

Ensuite, les modalités de calcul du montant de l’allocation maladie vont varier en fonction de la classification du salarié ainsi que de son ancienneté :

 

Classification du salariéAnciennetéMaintien du salaire
ETAMDe 1 à 5 ans1 mois à 100% + 2 mois à 80%
5 ans ou plus2 mois à 100% + 1 mois à 80%
Ingénieurs et cadres1 an ou plus3 mois à 100%

⚠ Attention : Si le salarié atteint l’ancienneté visée ci-avant au cours de sa maladie, il reçoit, à partir du moment où cette ancienneté est atteinte, l’allocation ou la fraction d’allocation fixée en fonction de cette ancienneté pour le reste des jours de maladie.

Important : La Convention Syntec prévoit que les périodes d’arrêt pour maladie ou accident entrent dans le calcul des congés payés lorsque ces périodes donnent lieu à maintien du salaire par l’employeur.

A la suite d’une nouvelle jurisprudence de la Cour de cassation, toute absence d’un salarié en arrêt maladie devra être prise en compte dans son intégralité pour le calcul des congés payés dont le salarié absent pourra bénéficier, y compris, pour les entreprises relevant de la Syntec, pour les périodes de maladie qui ne donneraient pas lieu à maintien de salaire.

Le Cabinet DESRUMAUX AVOCATS se tient naturellement à votre disposition pour échanger sur les modalités de la Convention Syntec en matière de congé maladie, et plus largement sur l’ensemble des dispositions de cette Convention.

COMMENT CONCLURE UN CONTRAT POUR UNE SOCIETE EN FORMATION

Vous êtes un nouvel entrepreneur, vous avez entamé ou allez entamer les démarches pour la création de votre société et n’entendez pas attendre la délivrance de votre KBIS pour commencer votre activité. Vos premiers actes seront souvent la conclusion d’un contrat de bail commercial, d’une cession de fonds de commerce ou la signature d’un contrat de prestation de services pour la création d’un site internet. Vous vous demandez : comment signer un contrat pour une société qui n’existe pas encore ?

1. La personnalité juridique, un prérequis pour la signature de contrats

Il est obligatoire, pour conclure un acte, d’avoir la « capacité » de conclure un acte. Cette capacité découle, entre autres, du fait d’avoir la personnalité juridique. Or, deux types de personnes ont une personnalité juridique : les personnes physiques et les personnes morales.

Or, le Code de commerce contient un article qui dispose que « les sociétés commerciales jouissent de la personnalité morale à dater de leur immatriculation au registre du commerce et des sociétés ».

Ainsi, votre nouvelle société ne pourra conclure des contrats qu’après son immatriculation au RCS.

Alors, comment conclure des actes destinés à votre activité professionnelle en attendant que votre société soit immatriculée au RCS ?

2. Le mécanisme de reprise des actes conclus pour le compte d’une société en formation

Pour conclure un acte destiné à votre activité professionnelle alors que votre société n’est pas encore immatriculée, vous devez signer en votre nom propre et ajouter la mention « au nom et pour le compte de la société ».

Plus vous êtes précis, mieux c’est. Vous pouvez, si vous les connaissez déjà, indiquer le siège social, le montant du capital, etc.

Ensuite, l’article 1843 du Code civil prévoit que « la société régulièrement immatriculée peut reprendre les engagements souscrits, qui sont alors réputés avoir été dès l’origine contractés par celle-ci ».

Ces actes seront donc annexés aux statuts, et la signature de ceux-ci par les associés emportera reprise des engagements par la société, lorsque celle-ci aura été immatriculée.

Attention cependant, l’article 1843 prévoit aussi que « Les personnes qui ont agi au nom d’une société en formation avant l’immatriculation sont tenues des obligations nées des actes ainsi accomplis, avec solidarité si la société est commerciale, sans solidarité dans les autres cas ». Si la société commerciale ne règle pas ses loyers au titre du bail commercial par exemple, le signataire de l’acte peut y être tenu.

3. Contrats mal rédigés, attention à la sanction

Quelle est la conséquence du non-respect de ce formalisme précis ?

Sans ce formalisme, l’acte sera considéré comme ayant été conclu par la société elle-même, alors que cette dernière ne dispose pas encore de la personnalité morale lui permettant de contracter.

L’acte sera donc frappé d’une nullité absolue, avec deux conséquences :

  • Cette nullité pourra être invoquée par tout intéressé, notamment par le cocontractant qui souhaiterait se retirer brusquement.
  • L’acte ne sera pas susceptible de confirmation ou de ratification et le fait d’exécuter l’acte de manière régulière ne permet pas d’y échapper.

De nombreuses sociétés en formation font l’économie d’un conseil juridique, ou font rédiger leurs actes par leur agent immobilier ou leur expert-comptable. Les erreurs juridiques des actes se révèlent souvent des mois ou des années plus tard et peuvent devenir un véritable problème juridique (annulation du bail, engagement de la responsabilité personnelle du signataire, etc.). Nous vous conseillons vivement de vous faire accompagner par un professionnel du droit.

N’hésitez pas à contacter notre Cabinet DESRUMAUX AVOCATS pour que nous puissions vous accompagner dans vos démarches.

Contrats de travail SYNTEC : tout savoir sur la clause de propriété intellectuelle

Naviguer à travers les complexités de la propriété intellectuelle

Naviguer à travers les complexités de la propriété intellectuelle est essentiel pour toute entreprise. La Convention Syntec offre des éclairages spécifiques en la matière.

Dispositions en matière de propriété intellectuelle

La Convention Syntec comprend des dispositions particulières en matière de propriété intellectuelle dont il convient de prendre connaissance pour connaître les droits de vos salariés en matière d’inventions.

En effet, si, conformément aux dispositions du Code de propriété intellectuelle les inventions faites par les salariés pendant l’exécution de leur contrat de travail appartiennent à l’employeur, les dispositions conventionnelles viennent déterminer la rémunération complémentaire pouvant ou devant être versée aux salariés concernés.

Impact sur les droits des salariés

Vous vous demandez comment elle impacte les droits de vos salariés sur leurs inventions ? Décryptons ensemble les points saillants de cette convention.

Les inventions brevetables : Les Droits et Rémunérations du Salarié

Si votre salarié réalise une invention brevetable pendant l’exécution de son contrat de travail, cette invention appartient à votre entreprise.

Le salarié pourra percevoir une prime forfaitaire.

Par ailleurs, si cette invention conduit à une exploitation commerciale dans un délai de cinq ans après la prise du brevet ou du certificat d’utilité, le salarié devra percevoir une rémunération supplémentaire.

Cette rémunération supplémentaire peut prendre plusieurs formes :

  • Un versement forfaitaire effectué en une ou plusieurs fois ;
  • Un pourcentage du salaire ;
  • Une participation aux produits de cession de brevet ou aux produits de licence d’exploitation.

Attention : La Convention Syntec prévoit que cette rémunération supplémentaire devra être versée au salarié inventeur même dans le cas où il aurait quitté l’entreprise ou serait retraité.

L’importance de cette rémunération supplémentaire devra prendre en compte divers éléments :

Des éléments subjectifs liés au salarié dans le cadre de cette invention :
  • Prise en compte des missions et des études réalisées par le salarié pour arriver à cette invention ;
  • Prise en compte des fonctions effectives occupées par le salarié et de sa rémunération au moment de l’invention ;
  • Circonstances de l’invention, difficultés de sa mise en œuvre en pratique ;
  • Contribution personnelle du salarié à l’invention.

 

Des éléments objectifs liés à l’utilisation de cette invention par l’entreprise :
  • Eventuelle cession de licence accordée à des tiers ;
  • Avantage éventuel que l’entreprise pourrait retirer de l’invention sur le plan commercial.

Important : Le salarié devra être informé par écrit des éléments pris en compte pour la détermination de cette rémunération supplémentaire. Ainsi, le mode de calcul et de versement de la rémunération ainsi que le début et la fin de la période de versement devront faire l’objet d’un accord écrit, sauf dans le cas d’un versement forfaitaire effectué en un seul versement.

Les inventions non brevetables : récompenser l’innovation

Toutes les inventions ne sont pas brevetables. Toutefois, la Convention Syntec reconnaît que ces innovations méritent également une prime. Le choix de rémunérer reste à la discrétion de l’entreprise.

La création de logiciels dans les entreprises Syntec : des règles claires

Les entreprises numériques et informatiques relèvent de la Convention Syntec. Celle-ci est claire : tout logiciel développé par un salarié pour son entreprise appartient à cette dernière, qui détient tous les droits d’auteur.

🔑 Conseils Pratiques :

Nous recommandons d’intégrer des clauses spécifiques dans les contrats des salariés ayant des fonctions créatives :

  • Clause de propriété intellectuelle : définissez clairement les termes de rémunération.
  • Clause de confidentialité : protégez les secrets de votre entreprise.
  • Clause de non-concurrence : assurez-vous que les talents ne deviennent pas des menaces.

Besoin d’un contrat sur-mesure ? Le Cabinet DESRUMAUX AVOCATS est là pour vous guider et vous proposer des modèles adaptés à vos besoins.